«Nous voudrions voir Jésus»
Il retentit le cri de cette attente. Dans ce monde incertain, en ces temps si fragiles : l’attente demeure.
Qui sont-ils ces hommes à qui les Grecs d’hier et d’aujourd’hui s’adressent d’un même coeur? Des Apôtres jusqu’à nous, il s’agit du même peuple, celui des baptisés, cette Eglise du Seigneur à laquelle l’humanité est en droit de demander des comptes de sa capacité à lui présenter le visage du Christ.
Le monde n’a pas de devoirs envers nous. Mais nous en avons un envers lui. Et pas des moindres : rendre accessible la Parole de Jésus qui ouvre pour tout homme le chemin du Salut.
Rendre accessible ce n’est pas d’abord déployer un arsenal de « trucs » comme si nous voulions rendre « acceptable » cette Bonne Nouvelle qui nous dépasse et nous pousse toujours au-delà de nos retranchements.
L’évangélisation ne consiste pas en des mises en scènes ou des slogans publicitaires forcément mensongers au final car toujours réducteurs.
Annoncer le Christ, le rendre présent pour ceux qui le cherchent consiste d’abord à l’accueillir en soi.
A nous qui voulons être disciples, le chemin est connu : il est notamment sacramentel. En prenant le temps de recevoir en ce temps du carême le sacrement du Pardon, en confessant nos péchés, nous nous laissons transformer par l’Esprit Saint qui nous configure un peu plus au Fils. Ainsi nous devenons un peu mieux capables d’en porter le Message et de faire connaître de quel Amour le Père aime chacun d’entre nous.
Et si « se confesser » était aussi le premier acte missionnaire que nous puissions poser?
Et si « se confesser » était aussi prendre notre part à l’avènement concret du Royaume dans notre monde ?
Et si « se confesser » était d’abord un acte en vue du bien des autres?
Père Benoist de Sinety