Chère Madame, cher Monsieur, chers Paroissiens,
Le Cardinal Vingt-Trois ayant prolongé de trois années ma mission de curé de Saint Germain des Prés – fixée en 2009 à six ans – je suis particulièrement heureux de pouvoir ainsi vous adresser une nouvelle fois quelques mots à l’occasion de ce qui est donc notre septième rentrée commune !
L’année écoulée fut notamment marquée par les festivités du Millénaire d’octobre à décembre dernier. Comment ne pas évoquer avec reconnaissance la magnifique mobilisation de centaines d’entre vous qui êtes entrés avec enthousiasme et confiance dans ce projet porté par Charles, Julie et Denis, dont la jeunesse et l’impétuosité nous ont conduits au plus haut !
Oui, il y a bien des raisons de se réjouir de ce que le Seigneur fait jaillir dans le cœur de tous ceux qui cherchent, au-delà de leurs limites, à se mettre à son écoute : veilleurs de proximité, participants à Hiver Solidaire, responsables scouts et guides, catéchistes, accompagnateurs de catéchumènes ou de fiancés, membres des Conférences Saint Vincent, équipes liturgiques, volontaires pour l’accueil… et bien d’autres encore. Je pense à notre Monastère invisible dont les membres, par leur prière, ne cessent de porter tout ce qui est entrepris et chacun de ceux qui leur confient peines et joies.
«Comment rendrais-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ?» (Psaume 115) s’interroge le psalmiste. En avançant avec vous sur le chemin où le Christ nous invite à marcher sans peur, je vous l’avoue, je me sens davantage capable de Le suivre en puisant dans la ferveur et la foi de chacun d’entre vous.
L’année qui s’ouvre sera marquée par le démarrage tant attendu des travaux de restauration de l’intérieur de notre église : en juin 2012, le chœur en était consacré par notre Archevêque. Nous entrons désormais dans une période de cinq années durant lesquelles, tranche par tranche, le bâtiment sera livré aux talents des restaurateurs et spécialistes de peintures, boiseries, statuaires, huisseries… En janvier 2016, c’est le chœur qui sera couvert d’échafaudages pour une période de onze mois. Puis, en 2017, sans doute les transepts, en 2018, la nef… et ainsi de suite jusqu’en 2021 !
Ces travaux dans lesquels, vous le savez, la paroisse, s’engage résolument, sont d’abord pour nous un prétexte : en redonnant ses couleurs et sa beauté à notre église, il s’agit surtout de manifester la vigueur et le désir pour nous qui en sommes les « pierres vivantes » de faire rayonner le visage du Christ dans notre quartier. Nous ne sommes ni conservateurs de patrimoine ni tour operator : il ne s’agit pas d’embellir un musée ni de faire entrer un nombre plus important de touristes mais plutôt de dire au cœur de Paris que l’Eglise est bien vivante et jeune, qu’elle est belle. C’est bien pour cela que je vous invite à prendre part à cette aventure.
D’abord, en la portant dans votre prière. Ensuite, en n’hésitant pas à vous y associer selon vos talents et vos capacités : nous avons besoin d’étoffer les équipes de paroissiens qui déjà se donnent de toutes leurs forces (communication, contact avec les Pouvoirs Publics, juridique, Internet, collecte de fonds, etc.). Enfin, en ouvrant vos carnets d’adresses pour nous aider à trouver des mécènes capables de nous accompagner financièrement car le budget important de ces travaux (totalement étanche avec celui de la paroisse) nécessite de nombreux soutiens.
«J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur» poursuit le psalmiste. Nous ne pouvons pas garder pour nous le trésor que nous portons. Trésor de l’amour de Dieu pour chacun : d’un Dieu qui brise nos chaînes et veut nous délivrer de toute peur, de toute idole.
En ces temps troublés et incertains, nous devons apporter à nos contemporains le témoignage de la bonté et de la miséricorde du Père, en nous confiant comme Jésus au souffle de l’Esprit. C’est-à-dire en accueillant vraiment l’Evangile comme Parole pour nos vies, comme Parole de Vie.
C’est parce que l’enjeu est immense qu’il est essentiel de nous soutenir les uns les autres, par la prière et dans la charité fraternelle. C’est pourquoi, je vous invite avec force à vivre ces grands moments de vie communautaire que sont :
– le dimanche de rentrée paroissiale avec la messe de 11h suivie d’un déjeuner dans les locaux du palais abbatial, le 27 septembre prochain.
– le pèlerinage à Lourdes pour tous les paroissiens, les premiers jours des vacances de la Toussaint (du 17 octobre au soir au 21 octobre au matin) afin de rendre grâce et de nous confier ensemble, comme paroisse, à la prière de Marie.
Ainsi, nous pourrons entrer dans cette magnifique année jubilaire de la Miséricorde à laquelle notre Pape nous invite à prendre part à partir du 8 décembre 2015 et jusqu’à novembre 2016.
Au début du mois d’août, arrivant à Jérusalem, au terme d’un magnifique pèlerinage qui conduisit en Terre Sainte près de 150 jeunes adultes liés au groupe EVEN et aux aumôneries étudiantes de notre paroisse, je méditais ces dernières paroles du psaume : «Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple, à l’entrée de la maison du Seigneur, au milieu de Jérusalem !». Nous avons, chers amis, des promesses à tenir, des promesses de vies, des promesses d’engagements, des promesses de témoignages. Et nous n’y parviendrons qu’ensemble, unis et poussés par l’Esprit.
En terminant ces quelques mots, je voudrais en votre nom souhaiter la bienvenue au Père Sébastien Waeffler qui rejoint notre communauté. Il succède au Père Stéphane-Paul Bentz nommé désormais curé de Saint Martin des Champs, place de la République.
Avec les prêtres de notre paroisse et notre diacre, je veux vous dire notre désir de vous accompagner et de nous mettre à votre service afin que nous puissions être toujours davantage ces « chercheurs de Dieu » et ces témoins de l’Evangile dont le monde a tant besoin.
N’hésitez pas à nous faire signe pour nous inviter à partager un repas en famille ou à discuter : nous sommes là pour vous !
Soyez assurés de ma prière, tout particulièrement pour ceux que la maladie, la solitude ou les difficultés professionnelles et familiales affligent.
Père Benoist de Sinety
Curé de Saint Germain des Prés