« M’aimes-tu ? »
Célèbre question posée par Jésus à Pierre, pour qu’il reprenne le chemin de son triple reniement et qu’il entre plus profondément dans le pardon qui lui est offert. Tous, en ces jours de Pâques, nous avons entendu à nouveau cette question. Les néophytes bien sûr, et avec eux tous les baptisés plus ou moins anciens. Nous tous qui avons tendance à oublier que la foi au Christ et l’appartenance à l’Église qui est son Corps, est d’abord une question que Dieu nous pose et une question d’amour, avec lui et entre nous !
« Tu sais bien que je t’aime ». Cette question appelle une réponse, apparemment banale et pourtant exigeante. Dire « Je t’aime » à quelqu’un, c’est tout sauf une évidence, un vague désir ou un sentiment passager, tout sauf une parole en l’air ou prononcée du bout des lèvres, sans qu’elle ne se traduise par des actes. L’amour est un engagement. C’est Dieu qui s’engage le premier, et l’Évangile de ce dimanche nous le rappelle avec force. Le Christ ressuscité s’engage à nous donner une fécondité lorsque notre vie paraît stérile, obscure, impossible. Il est présent dès le lever du jour. Il a disposé lui-même le pain et le poisson avant même que les disciples ne l’apportent. Dieu s’engage à nous nourrir en abondance, de sa joie, de sa paix, de sa vie.
« Sois-le berger de mes brebis ». La question du Christ appelle une mission, confiée à de pauvres pécheurs, afin de témoigner du pardon reçu, de la paix et de la joie retrouvées, là où tout semble mort et déchiré. Conduire ses frères au chemin de la vie, apprendre à agir comme le Christ, avec prévenance et patience, persévérance et miséricorde.
« Suis-moi ». L’Évangile s’achève comme il avait commencé, par l’appel fondamental adressé à tout homme, toute femme, à suivre le Christ. Mercredi prochain, dans notre église, à 20h30, nous aurons la joie d’entendre l’Évangile de saint Jean, qui sera déclamé du début à la fin. Puissions-nous l’écouter réellement et y découvrir l’unique parole d’amour que Dieu adresse à chacun.
Père Jean-Baptiste ARNAUD